BURN OUT – Les symptômes

De quoi s’agit-il ?

C’est la conséquence d’une exposition prolongée à un ensemble de facteurs de risques psycho-sociaux sur une longue durée, qui ne permet plus de faire face aux exigences et aux règles du métier.

Le Burn Out est un état « d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une longue exposition à des situations exigeant une implication émotionnelle importante » (Pines & Aronson) ressenti face à des situations de travail « émotionnellement » exigeantes. Il s’agit d’un « écartèlement entre ce que les gens sont et ce qu’ils doivent faire, […] une érosion de l’âme humaine. C’est une souffrance qui se renforce progressivement et continûment, aspirant la personne dans une spirale descendante dont il est difficile de s’extraire ». Tout le monde peut-être touché par ce syndrome.

Quels-peuvent en être les symptômes ?

• Un épuisement émotionnel : peut arriver le sentiment d’être fatigué, usé, vidé de ses ressources. Cette fatigue extrême liée à une exposition continue à des facteurs liés au travail, n’est plus soulagée par les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés…), et devient chronique. Tout paraît alors plus difficile, plus coûteux en temps et en énergie. Parallèlement, peuvent apparaitre des peurs, des angoisses, des tensions nerveuses, une humeur triste, un manque d’entrain, une irritabilité, des tensions, une hypersensibilité (impression d’être « à fleur de peau ») ou encore, à l’autre extrême du continuum, une érosion des sentiments avec l’impression de ne plus rien ressentir.

• L’apparition du cynisme vis-à-vis du travail : à partir d’un certain stade, peut apparaître un cynisme plus ou moins marqué vis-à-vis du travail. Il s’agit le plus souvent d’une forme d’érosion des sentiments. Il devient alors plus difficile de ne pas avoir de pensées négatives concernant le travail, il est possible que la personne devienne plus dure, détachée, désengagée de ses missions, de la structure dans laquelle elle évolue. Un repli sur soi, une « agressivité » plus ou moins marquée vers ce qui touche au travail (missions, clients, collègues…), la mise en place de stratégies pour se protéger, la prise de distance avec certains aspects liés au travail, peuvent alors se manifester.

• La diminution de l’accomplissement personnel au travail : il peut arriver qu’une dévalorisation de soi, un sentiment d’inefficacité, de ne pas être à la hauteur, d’être dans une impasse malgré les efforts, de perte de sens du travail se mettent en place.

• Sur le plan physique : on retrouve des troubles du sommeil, une fatigue chronique, des tensions musculaires, des douleurs (dos, nuques, épaules, etc.), des maux de têtes, des nausées, des vertiges, une prise ou une perte de poids, etc…

• Sur le plan cognitif (pensées, …) : on peut retrouver de façon plus ou moins marquée, une impression d’arriver plus difficilement à traiter l’information ou les tâches à réaliser, une diminution de la concentration, des oublis, plus d’erreurs, des difficultés à faire attention ou à gérer/réaliser plusieurs choses à la fois, à nuancer (fonctionnement en « tout ou rien »), à prendre des décisions, etc.

• Sur le plan des relations : dans ces périodes difficiles, il est possible que la personne se replie sur elle-même, s’isole, présente moins de tolérance à la frustration, moins d’empathie, se sente moins touché par les problèmes de autres. Le sentiment de se retrouver bloqué dans une situation sans issue peut aussi amener à développer des sentiments négatifs vis-à-vis des personnes côtoyées dans le cadre du travail. Des comportements addictifs peuvent dans certains cas apparaître afin de permettre la diminution du mal-être.

• Perte de motivation dans le cadre du travail, qui peut s’étendre aux différents domaines de la vie personnelle.

Cette liste n’est pas exhaustive et chaque situation est unique. Mais si vous ressentez des difficultés liées au travail, un mal-être et que certains symptômes décrit ci-dessus apparaissent dans votre quotidien, pensez à en parler à un professionnel (psychologue, médecin traitant, psychiatre, psychothérapeute, médecin du travail…). Ne restez pas seul avec votre souffrance, osez briser le silence !